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Une histoire sur les enjeux socio-économiques du bassin de la Moyenne Vallée du Sénégal

Mars 1954. Paris voulait réaliser un projet  particulier et grave de colonisation dans la Moyenne vallée du Fleuve Sénégal :  libérer la Syrie de sa population Kurde afin de faire habiter ce pays exclusivement par sa population dite arabe. Deux populations en conflits permanents depuis l’invasion arabo-islamique de cette région.

Lorsqu’un groupe de cadres administratifs coloniaux des colonies du Sénégal et de la Mauritanie apprit ce projet, il envoya une importante et grave lettre pour mettre Paris en garde contre une telle décision  qui aurait inévitablement des conséquences socio-économiques et politiques très graves sur ces deux colonies, et contre les intérêts du colonialisme français dans cette région. Des conflits inévitables entre les Kurdes et les populations autochtones.
La Moyenne vallée du Sénégal étant déjà très peuplée , Le projet fut immédiatement arrêté.  Le colonialisme français a toujours eu des projets socio-économiques extrêmement importants, mais très graves contre les intérêts des populations dites autochtones de la Moyenne vallée du Sénégal.
Un des membres de ce groupe me recevait régulièrement chez lui. Il m’avait montré la copie de la lettre; mais Il avait tenu à ce que je ne révèle jamais son nom. Refus de me faire une copie de la lettre. Décédé. 

JE RESPECTERAI TOUJOURS MES ENGAGEMENTS À SON EGARD. Sa descendance acceptera peut-être un jour la diffusion de cette lettre.
Il travailla pendant des années dans la colonie de Mauritanie. Des archives intéressantes qu’il me montrait sur cette colonie. Ce qui continue de se passer dans le bassin du Fleuve Sénégal  (sur les deux rives) ne me surprend pas. Une source de guerre. Des enjeux économiques très importants. 
Des copies des correspondances entre Léopold Sedar SENGHOR et Mokhtar Wul DADDAH. De fortes engueulades.  L’avenir de cette région aux enjeux socio-économiques très  importants dépendra de ses populations. 

SIIDI ELI YOO GOREL HOOTI ELEEGA. Rappeler que les terres de ce qu’on appelle aujourd’hui l’Adrar,  le Tagant, l’Assaba , le Trarza appartenaient à des populations Sereer, Wolof, Fulbe, Mannde et Sooninko. Il suffit de voir la topographie de ces régions. Une lettre de chefs de villages Sooninko en juin 1890 demandant au colonialisme français de les aider à retourner dans leurs territoires du Gidimaxa (actuel Tagant) pour réoccuper leurs villages et revaloriser les cimetières de leurs ancêtres. 
Comme on dit en Histoire,  le présent permanent n’existe pas. 

Dr. Ibiraahiima Abuu SAL

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