Le village
1) Localisation géographique.
Le village de Thioubalel Lao, est situé au Nord du Sénégal, à 550 Km de Dakar la capitale du Sénégal. Thioubalel Lao dépend de la commune de Méry, de l’arrondissement de Cascas, du Département de Podor et de la Région de Saint Louis.
On peut accéder à ce village à partir de la route nationale numéro 2, et par la nouvelle route de l’ile à Morphil à partir du pont de Madina Ndiathbe, ou de la commune de Pété.
2) Données démographiques
Le village de Thioubalel a une population estimée à 3500 habitants, d’après le recensement général de la population de 2013. Le taux de croissance naturel est de 3% par an. La pyramide des âges au Sénégal révèle que les femmes (51%), sont sensiblement plus nombreuses que les hommes (49%).Les jeunes constituent plus de 50% de la population. On trouve une diaspora dispersée à travers le Monde (Usa, France, Italie, dans les pays africains). On trouve aussi plus de 400 familles à Dakar et dans les autres régions.
3) Données physiques
Thioubalel se trouve dans une zone semi désertique, la pluviométrie tourne autour 300 mm, avec des variations d’une année à l’autre. Le village de Thioubalel est contigu au fleuve Sénégal (1750 Km) de long. On trouve des lacs et marigots pendant l’hivernage.
On trouve différents types de sols halomorphes pour la plupart et d’autres types de sols favorables à l’agriculture (Falo, Diacre, Fonde) et par endroits de petites.
La végétation est dominée par des Acacia Nilotica.
Le climat est de type sahélien, caractérisé par des alizés continentaux chauds et secs. Les
températures sont élevées, allant parfois au-delà de 40 degrés.
4) Faune
La zone était peuplée d’une faune riche (antilopes, girafes, hippopotames, lions, éléphants, autruches, phacochères et des oiseaux…..).Mais avec les agressions multiples, des différents écosystèmes, cette faune a presque disparue. On retrouve aussi des animaux marins comme des lamantins.
5) Activités socio- économiques
Le secteur primaire est dominé par la riziculture et le maraîchage. On pratique la culture du Diéri et du Walo. La pêche continentale y est pratiquée .On pratique aussi l’artisanat de manière timide.
Le secteur secondaire est quasi inexistant.
Le secteur tertiaire regroupe au niveau du village, des corps de métiers divers et variés (tailleurs,
soudeurs, maçons….).
En outre la diaspora du village regorge de compétences, on retrouve tous les corps de métiers, des cadres civils et militaires ; mêmes des professeurs d’université. C’est le village du célèbre transporteur Lobatt Fall
6) Organisation sociale et institutionnelle
Le village est constitué de neufs quartiers articulés autour des « Kinde » à savoir (Soubalo, Hirto, Bambara, Leggel Diama, Dow wuro, Sall- Sall be, Birasse,Dialloube,Gorel Demba Darto).
Il existe une chefferie traditionnelle Ardo ou chef de village et Diarno qui dirige les pêcheurs.
A l’image des autres villages du Fouta, il y a une stratification sociale à Thioubalel, avec le système
des castes.
Les rites et coutumes traditionnelles, sont en recul à cause de la modernisation, et de la religion.
Les cérémonies traditionnelles comme la circoncision au mortier et l’excision ont presque disparu.
Le répertoire culturel qui accompagnait certains événements fait l’objet d’une déperdition.
Les mosquées et les écoles coraniques constituent, des lieux de formation importante. L’imam jouit d’une grande influence. La population est essentiellement musulmane.
On trouve des institutions modernes (école primaire, collège, lycée, dispensaire, un centre islamique en construction, et un centre de formation agricole (pour tout le département de Podor).
7) Forces, faiblesses, atouts et contraintes
Forces
La jeunesse de la population, les transferts d’argent, un habitat décent, une position géographique favorable (dorsale du fleuve Sénégal, à mi-parcours de la route bitumée qui relie les deux chefs-lieux d’arrondissement à savoir Saldé et Cas-Cas), zone de transit entre la partie sénégalaise et mauritanienne ainsi que l’existence de terres arables sont des forces majeures du village.
Faiblesses
L’avancée du désert, l’exode rural, l’exiguïté des parcelles de cultures irriguées, le manque de mécanisation de l’agriculture, un tissu associatif désorganisé sont autant de faiblesses qui freinent l’essor du village.
Atouts
Des terres arables, la disponibilité de l’eau du fleuve, une forte diaspora, des valeurs positives de solidarité et de don de soi sont à exploiter et à valoriser.
Contraintes
L’érosion fluviale, l’absence d’une alimentation en électricité régulière et accessible, la rareté des zones habitables sont des contraintes dont les solutions pourront favoriser l’émergence du village.