Biographie de Amadou Aly Wane

JEUNESSE ET FAMILLE :

Amadou Aly Wane a vu le jour, le 5 janvier 1942 à Podor, lieu d’exercice de son père, Aly Diabé Wane, qui servait à la prison civile, en qualité de brigadier chef. Son père a ensuite servi à Kédougou, avant de prendre sa retraite, en 1950 pour rejoindre son village natal et le reste de la famille ; sa mère Coumba Hawoly Daya Aw, Oumoukala pour les proches, décède à Podor en 1953 après une longue maladie.

ÉDUCATION :

Comme tout enfant, issu de famille musulmane de l’époque, Amadou Aly Wane fréquenta tout d’abord l’école coranique, chez Thierno Alpha Mamadou Hanne à Thioubalel, puis à Podor, chez son grand père maternel Thierno Mamadou Lamine Ass Ly.

A l’âge de 9 ans, il est inscrit à l’école française à Podor, au bout de six ans de scolarisation, il obtient, le certificat d’études primaires, avant de se rendre à Thiès pour continuer ses études au cycle moyen (de la 6éme à la 3éme). Il poursuit son cursus scolaire à Dakar jusqu’en classe de Première, mais avant de passer le baccalauréat, un ami de son père a pu le convaincre, d’accepter d’entrer dans le monde professionnel, ainsi il décrocha un emploi à la Direction de la Trésorerie Mauritanienne, basée à Saint Louis.

CARRIERE :

Très jeune à l’âge de 20 ans, il prit fonction à la Direction de la Trésorerie de la Mauritanie à Saint Louis, du Sénégal en 1962. Deux ans plus tard, en 1964, il séjourna à Nouakchott, pour effectuer une formation administrative et financière, à l’École Nationale d’Administration de Mauritanie, avec succès.

A la fin de sa formation à l’ENAM, il est nommé chef de service, des Pensions Mauritaniennes et Françaises. Il se maria la même année.

Ensuite, il fut choisi pour créer, la Caisse de Dépôts et de Consignation (CDC) de la Mauritanie, il dirigea cette structure de 1965 à 1967.

Par la suite il retourna au niveau central (Ministère des Finances), avant d’être affecté comme percepteur  à Monguél, Bogué, Sélibabi, Mbout, Boutélmit, Kaédi.

A 4 ans de la retraite, il demanda à être transféré à Bababé, pour se rapprocher de son jardin de « Dartoo », projet qu’il a créé en 1983.

RETOUR AU SENEGAL :

Malheureusement en 1989, il fut déporté au Sénégal avec sa famille, lors de la crise sénégalo-mauritanienne.

Après la déportation, il créa le jardin agricole de « Belle », à Thioubalel, avec une main d’œuvre constituée, pour l’essentiel d’ouvriers agricoles, originaires de la Casamance (Joola et Balante).

Il rejoint Mboumba, pour permettre à ses enfants de poursuivre leurs études en toute quiétude. Il se focalisa sur ses activités agricoles avec l’aide de ses parents, Kibbel Sall et Samba Sall. Il eut la chance d’effectuer le pelerinage à la mecque en 2003.

ÉMIGRATION AUX ÉTATS UNIS :

En 2007, il voyagea avec sa famille aux États-Unis, par le truchement du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR).

Son éloignement du Fouta, ne changea en rien, ses projets économiques et sociaux.

A l’image de son père Diabe, qui a clôturé les cimetières de Thioubalel, Amadou Aly, est un mécène, très discret, la participation très importante, pour la construction de la morgue, du village en est, une parfaite illustration. Il est aussi à l’origine de la création du centre de savoir islamique El Hadji Demba Baydi Watt, avec l’appui de l’ONG ARPIECA. L’inauguration du centre islamique, est l’une des grandes satisfactions, de sa vie, parce  qu’il participe à la lutte contre l’immigration clandestine, à la mendicité des enfants, et l’exclusion sociale.

Le dimanche 06 décembre 2020, une semaine après l’inauguration du centre islamique, de Thioubalel, il reçoit une excellente nouvelle de la famille de Podor, le rêve qu’il a toujours souhaité, venait de se réaliser, grâce à Madame la Maire Aissata Tall Sall, qui a choisi son grand père Thierno Ass Mamadou Lamine Ly, comme parrain du centre de formation des métiers de Podor. Ce dernier a beaucoup contribué à sa formation et lui a inculqué les valeurs et principes de la vie, d’ailleurs son fils cadet porte son nom.

Leçons apprises de Doyen Amadou Aly Wane :

• Servir la communauté, et non se servir de la communauté.
• La modestie et le désintéressement.
• Toujours entreprendre et ne jamais baisser les bras.
• Rendre service, sans rien attendre en retour.
• Aménager la terre, pour développer le pays.

Mohamet SALL